La notion de chevaux fiscaux reste encore ambiguë pour plusieurs conducteurs. Il est pourtant très important d’appréhender ce que cache cette expression puisque le coût de votre assurance auto en dépend fortement. Que sont les chevaux fiscaux ? Comment influence-t-il les tarifs d’un contrat d’assurance ?
Comprendre la notion de chevaux fiscaux
Le cheval fiscal n’a rien d’une abstraction : c’est une unité administrative, utilisée pour calculer certaines taxes, notamment lors de la délivrance du certificat d’immatriculation, jadis appelé carte grise. Plus concrètement, le nombre de chevaux fiscaux reflète la puissance du véhicule, mais ce n’est pas un simple copier-coller des performances moteurs. Chaque région fixe sa propre valeur pour un cheval fiscal. En Corse, il s’élève à 27 €, tandis qu’en Pays de la Loire, il grimpe à 48 €. Et ce tarif peut même varier selon la catégorie du véhicule, à l’intérieur d’une même région.
Gardez bien à l’esprit que la puissance réelle d’une voiture, celle qui fait vibrer les amateurs de sensations fortes, n’est pas équivalente à la puissance fiscale. Là où la première mesure les chevaux du moteur, la seconde combine plusieurs critères : puissance mécanique, énergie utilisée, et autres paramètres techniques. C’est ce calcul administratif qui façonne la fiscalité de votre véhicule.
Les chevaux fiscaux et l’assurance auto
Le lien entre chevaux fiscaux et assurance auto est direct, et loin d’être anodin. Plus un véhicule affiche de chevaux fiscaux, plus il est considéré comme puissant. Or, puissance rime souvent avec vitesse, et la vitesse reste impliquée dans près de 30 % des accidents mortels sur les routes françaises. Les assureurs, eux, ne se laissent pas attendrir par les belles carrosseries : un véhicule puissant est jugé plus susceptible d’être impliqué dans un accident. Et qui dit accident, dit indemnisation à la clé.
Résultat : une voiture de 8 chevaux fiscaux coûtera moins cher à assurer qu’un modèle équivalent, mais doté de 10 chevaux fiscaux. En parallèle, les véhicules puissants sont souvent plus onéreux à l’achat, et leur réparation en cas de sinistre fait grimper la note. Pour payer une prime d’assurance plus raisonnable, mieux vaut donc miser sur une puissance modérée. D’autant que, dans la vie courante, rares sont les conducteurs qui exploitent la pleine puissance de leur moteur, et pourtant, l’assureur, lui, tarife en fonction du potentiel, pas de votre façon de conduire.
Les chevaux fiscaux et les jeunes conducteurs
La question se corse encore davantage pour les jeunes conducteurs. Du point de vue des compagnies d’assurance, ces profils représentent un risque accru. Beaucoup rechignent d’ailleurs à leur ouvrir un contrat d’assurance auto, ou alors en imposant des surprimes durant les premières années. Face à un conducteur sans expérience, l’association avec une voiture puissante inquiète : le risque d’accident grimpe en flèche.
Plus le véhicule d’un jeune conducteur est puissant, plus l’assurance sera coûteuse. Les assureurs se basent sur le nombre de chevaux fiscaux pour évaluer la puissance du véhicule et ajuster la prime. Le conseil est limpide : pour débuter au volant, mieux vaut s’orienter vers des véhicules affichant une puissance fiscale raisonnable. On recommande de privilégier les modèles dont le nombre de chevaux fiscaux n’excède pas six.
Quelques exemples selon vos chevaux fiscaux
Pour mieux visualiser l’impact du nombre de chevaux fiscaux sur le montant de votre assurance auto, voici quelques chiffres parlants :
- Pour 4 chevaux fiscaux, l’assurance auto tourne autour de 190 € par an.
- Avec 6 chevaux fiscaux, prévoyez en moyenne 210 € par an.
- À 7 chevaux fiscaux, comptez environ 220 € par an.
- Pour 9 chevaux fiscaux, la facture moyenne grimpe à 400 € par an.
Un simple chiffre sur la carte grise, et c’est toute votre facture d’assurance qui change de visage. De quoi réfléchir avant de céder à l’appel des moteurs surpuissants.

