178 000. C’est le nombre de candidats au BSR enregistrés en France l’an dernier. Un chiffre qui en dit long : pour de nombreux jeunes, le permis AM n’est pas un caprice, mais une clé pour gagner en autonomie, décrocher un job d’été, ou simplement rejoindre ses amis à l’autre bout du village. Pourtant, derrière l’obligation légale, les tarifs affichés sèment la confusion et laissent planer la question : peut-on, aujourd’hui, obtenir ce fameux sésame sans vider son porte-monnaie ?
Plan de l'article
Le BSR/AM : à quoi sert-il et qui est concerné en France ?
Le BSR, brevet de sécurité routière, permet aux adolescents dès 14 ans de prendre la route en cyclomoteur ou en voiturette, machines compactes qui n’ont pourtant rien d’un jouet. Rebaptisé permis AM depuis 2013, ce document s’adresse aussi à tout adulte né après 1988 qui veut circuler légalement avec un cyclomoteur ou un quadricycle léger. En clair, si l’on n’a jamais eu le permis B, il devient obligatoire pour piloter ces petits véhicules sur route.
Pour donner un aperçu concret, voici les engins accessibles avec ce titre :
- Les cyclomoteurs de 50 cm³, limités à 45 km/h,les fameux scooters des ados.
- Les voiturettes biplaces, elles aussi plafonnées à 45 km/h, qui sillonnent souvent les petites routes de campagne.
- Les quadricycles légers à moteur, parfois appelés microcars ou minivoitures.
Ce brevet ne se réduit pas à une formalité administrative. Il marque une étape réelle sur le chemin de l’indépendance, en cadrant les premiers tours de clé sous l’œil avisé de la loi. Dans bien des communes éloignées, il incarne même l’unique solution pour se déplacer autrement qu’à pied ou à bicyclette.
En résumé, si vous avez entre 14 et 18 ans, ou que vous êtes adulte sans permis B, le BSR est le passage obligé pour accéder à un scooter ou une voiturette. Sans la formation exigée, pas question de se lancer sur la route, sous peine de sanctions immédiates.
Comprendre les étapes clés pour obtenir son BSR rapidement
Pour décrocher le BSR sans s’éterniser, chaque étape compte. Il faut déjà être muni d’une attestation scolaire de sécurité routière (ASSR 1 ou 2) ou, pour les personnes sortant du système scolaire, d’une attestation de sécurité routière (ASR). En principe, tous les collégiens obtiennent l’ASSR en 5e ou 3e ; les adultes la passent via une session dédiée.
L’inscription se fait ensuite en auto-école ou dans un centre agréé. Pour ne pas traîner, le mieux est de s’adresser à un établissement réactif, proposant des stages courts ou des créneaux rapprochés. Certaines structures bouclent l’ensemble du processus en une semaine pour peu qu’on réserve sa place sans attendre.
La formation comprend deux blocs, tous deux incontournables :
- La partie théorique, validée par l’obtention de l’ASSR ou de l’ASR, pour garantir que les bases du code de la route sont assimilées.
- La partie pratique, soit minimum six heures à alterner entre plateau fermé et circulation réelle, toujours guidé par un professionnel. C’est dans ce cadre qu’on apprend les réflexes de base, la gestion des priorités, et l’anticipation des situations à risque.
À l’issue, une attestation de suivi vous est délivrée par la structure de formation. Ce document sert à demander le permis AM définitif, au format carte bancaire. Pour cela, il faudra réunir quelques justificatifs : pièce d’identité, justificatif d’adresse, ASSR ou ASR, photo conforme.
Ce qui fait surtout la différence, c’est l’anticipation et la disponibilité. Être attentif aux places libres, préparer ses documents en amont : tout cela permet de gagner du temps et d’éviter la file d’attente, qui peut vite doubler selon la période.
Le vrai coût du BSR : frais incontournables et solutions pour limiter les dépenses
Côté tarif, le prix du BSR varie beaucoup d’une ville à l’autre. Il faut compter généralement entre 150 et 400 euros pour l’ensemble de la formation, incluant les cours pratiques obligatoires et l’expédition de l’attestation. À cette somme peuvent s’ajouter la location du véhicule, le prêt ou l’achat du casque, des équipements de sécurité, ainsi qu’une vingtaine d’euros pour l’édition de la carte du permis AM.
La gratuité généralisée n’existe pas dans les auto-écoles classiques, sauf pour de rares cas particuliers. Il reste cependant des leviers à activer pour alléger la note. Voici les options à explorer :
- Certaines écoles proposent des sessions à tarif réduit via des partenariats avec les collectivités ou associations locales.
- Les missions locales et centres sociaux peuvent prendre en charge une partie des frais pour des jeunes en parcours d’insertion.
- Lors de campagnes de sécurité routière, il arrive que des places soient offertes ou que des aides temporaires soient mises en place, notamment pendant la semaine de la sécurité routière.
La grille tarifaire dépend aussi du territoire. À Paris, les prix grimpent facilement alors que certains établissements ruraux affichent parfois des offres plus abordables. Pour augmenter vos chances de bénéficier d’un appui financier, comparez les offres dans votre département, renseignez-vous auprès de la mairie ou de la mission locale, et choisissez un organisme qui vous accompagne dans toutes les démarches administratives.
Obtenir son BSR gratuitement : conseils pratiques et pistes à explorer
Dénicher une formation BSR sans frais réclame parfois un peu de ténacité, mais plusieurs solutions existent. Dans certains établissements scolaires, des sessions collectives sont organisées en lien avec des associations de prévention routière. Ce genre d’initiatives, discrètes, s’adressent surtout aux collégiens ou lycéens professionnels, notamment dans le cadre de modules sur la sécurité routière.
La mission locale est un atout précieux pour les moins de 26 ans. Elle oriente vers des dispositifs d’aide à la mobilité et peut prendre en charge tout ou partie de la formation. Certaines collectivités, dans les zones rurales ou les quartiers où la mobilité des jeunes est un enjeu, débloquent aussi des budgets pour ouvrir des sessions gratuites ou fortement subventionnées.
Les associations nationales impliquées dans la prévention routière prennent aussi part à l’effort, lors de “journées sécurité” ou à l’occasion de projets pédagogiques locaux. Il leur arrive parfois de financer le coût de la formation pour sensibiliser le public aux enjeux du deux-roues motorisé. Pour ne rater aucune occasion, pensez à vous rapprocher de la mairie ou à consulter régulièrement le site des collectivités qui relaie les offres de formation gratuite ou aidée.
Pour s’y retrouver et savoir où s’adresser, repérez ces interlocuteurs clés :
- Le personnel administratif de l’établissement scolaire (CPE ou secrétariat) pour recenser les sessions à venir.
- La mission locale, incontournable pour les conseils individualisés et l’accès aux aides à la mobilité.
- Les collectivités et associations : leurs sites officiels et réseaux sociaux annoncent souvent l’ouverture de nouvelles sessions ou le lancement de bourses ponctuelles.
Rien n’est acquis d’avance sur le parcours du BSR, mais en multipliant les démarches et les prises de contact, il arrive qu’une formation gratuite soit accessible à deux pas de chez soi et que la liberté motorisée ne soit plus seulement une question de budget.


